Il est temps de parler de l’étape de travail avant la fin du cycle de la vigne : le Palissage ou Relevage.
Avec la pluie puis la chaleur la vigne a démarré assez rapidement. Et nous avons eu pas mal de complication avec les gelées noires qui ont fait pas mal de dégâts. Nous avons commencé le relevage le 10 juin.
Les rameaux ayant entamés leur croissance, il a été nécessaire de les relever et de les maintenir dans la position verticale aux moyens des fils releveurs. La position verticale de la végétation donne son architecture à la vigne. Elle permet par ailleurs le passage des hommes et de l’enjambeur. C’est une opération assez simple mais qui demande de la rapidité, du courage et beaucoup d’heures de travail.
Durant ce travail, nous avons observé la floraison. La floraison est l’épanouissement de la fleur par l’ouverture de la corolle qui se dessèche et tombe.
La pollinisation permet la formation de la graine ou pépin de raisin. Les fleurs fécondées évoluent en fruit : c’est la nouaison.
Une très belle senteur agréable s’est diffusée se rapprochant d’une odeur de miel. Cette année le beau temps était au rendez-vous durant cette floraison, ce qui a permis d’éviter la coulure de la fleur.
Le palissage consiste à séparer les rameaux entre eux et à les maintenir dans leur ordonnancement par des fils et agrafes. Il permet d’éviter que les feuilles ne soient tassées les unes sur les autres afin qu’elles captent le maximum de soleil et bénéficient d’une bonne aération, leur évitant la pourriture.
C’est une opération fondamentale pour la vigne champenoise, car sa forte densité de plantation génère une importante surface foliaire qui nécessite d’être étalée sur toute la longueur entre deux pieds et toute la hauteur. L’opération est manuelle et assez longue.
Une fois bien relevé, il faut couper le haut des chiques afin que la sève ne parte pas trop loin et qu’elle profite aux raisins qui ne demandent qu’à grossir. Cette opération s’appelle le rognage.
On peut le faire à la main à la cisaille ou mécaniquement avec l’enjambeur, gain de temps assuré et beaucoup moins de maux de bras notamment la tendinite. Lutte contre les TMS troubles musculosquelettiques
Notre façon est de ne pas trop rogner étroitement afin de laisser du feuillage pour protéger les raisins des coups de soleil et des aléas météorologiques.